Devenir livreur à vélo : un choix plus judicieux que le scooter?

Les événements récents, notamment ceux liés à la pandémie, ont contribué à l’essor fulgurant des services de livraison à travers le monde. Ainsi, de plus en plus de coursiers tentent l’aventure. Mais quel est le véhicule le plus adapté pour enchaîner les courses efficacement, sans s’épuiser lourdement à la tâche ? Le vélo est-il un choix plus judicieux que le scooter ? Est-ce au contraire une mauvaise idée ?

Il est difficile d’apporter une réponse catégorique à ces questions, et c’est pourquoi nous avons décidé de vous concocter un petit guide. Ensuite, c’est à vous de choisir !

Un critère important : la zone de livraison

Tout d’abord, le choix du véhicule peut être influencé par la configuration de la ville.

Si vous travaillez au cœur d’une cité extrêmement pentue, utiliser un vélo pourrait s’avérer très pénible – dans les montées, évidemment.

En revanche, si le plat domine, peut-être que la bicyclette est le choix le plus intéressant. N’hésitez pas à vous renseigner sur les difficultés que présentent la ville que vous couvrez à ce niveau-là.

CONSTAT NUMÉRO 1

Sur ce point-là, il n’y a pas vraiment de véhicule « gagnant » ou « perdant ». Nous vous invitons simplement à considérer cet aspect.

La question du coût

un livreur uber eats en scooter dans la rue

Évidemment, un vélo classique vous reviendra moins cher en termes d’entretien et d’utilisation qu’un scooter. Vous n’aurez pas à recharger l’engin (comme c’est le cas pour un scooter électrique) ou à faire le plein (comme c’est le cas pour les scooters roulant au carburant).

Bien sûr, il pourrait y avoir des frais d’entretien périodiques. Mais, somme toute, il ne sera pas question de débourser les mêmes sommes.

Il en va de même concernant l’achat : à moins d’opter pour une bête sauvage aux mille fonctions, les vélos s’avèrent moins coûteux que les scooters.

Attention : nous parlons ici uniquement d’un vélo basique, sans assistance électrique. Toutefois, même un VAE est globalement moins cher.

CONSTAT NUMÉRO 2

Sur le plan économique, effectivement, le vélo est un choix plus judicieux. Que ce soit en amont ou pendant l’exercice de votre activité, il suppose moins de dépenses.

Cela dit, si vous officiez pour le compte d’une compagnie, il est possible que cette dernière prenne en charge les frais liés à votre véhicule. Et dans ce cas, les cartes sont redistribuées.

La question de l’accessibilité

Un vélo est forcément plus adapté à l’exploration de zones étroites. Il permet de prendre des raccourcis… à condition de bien respecter le code de la route, évidemment !

Le scooter, lui, suppose une moins grande marge de manœuvre.

Si vous souhaitez pouvoir emprunter les artères fines de la cité et braver quelques sentiers, la bicyclette semble davantage indiquée.

CONSTAT NUMÉRO 3

Là encore, la petite reine garde sa couronne. C’est un moyen de transport plus flexible et plus indiqué si l’on connaît bien les environs et que l’on veut emprunter un itinéraire efficace.

Les efforts à fournir

Pour cette catégorie, le scooter reprend du terrain.

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En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, même un vélo électrique suppose de fournir un certain effort, puisqu’il faut continuer à pédaler malgré l’assistance apportée.

Quant au vélo classique, il paraît presque absurde de le rappeler : il demande une implication totale de votre corps, surtout dans les montées.

Alors oui, c’est un bon moyen de faire travailler ses muscles et d’entretenir son système cardiovasculaire tout en accumulant quelques sous. Mais sur le moyen et long terme, la tâche risque de s’avérer pénible.

Lorsque les grosses chaleurs arrivent, l’on sent particulièrement la différence. Il faut s’hydrater constamment, et les pauses deviennent souvent nécessaires.

Dans tous les cas, à moins d’être un pro absolu du vélo classique, vous serez moins rapide qu’en scooter.

CONSTAT NUMÉRO 4

En termes de « pénibilité », le vélo traditionnel – et sa version électrique dans une plus petite mesure – fait pâle figure. Il faut vraiment se montrer pugnace et résistant pour affronter chaque livraison à la simple force de ses membres. Mais ce n’est pas impossible !

La question du transport

Une livraison suppose forcément le transport de denrées, d’objets, de fleurs…

En principe, les scooters proposent la meilleure solution à cet égard. Ils sont équipés d’un compartiment spacieux, permettant de stocker des volumes intéressants.

En comparaison, les paniers des vélos sont moins séduisants. Ils montrent rapidement leurs limites, même s’il est possible de trouver des parades.

CONSTAT NUMÉRO 5

Pour transporter les livraisons, le scooter nous semble plus pratique. Mais les férus de cyclisme rivalisent d’ingéniosité, comme vous le savez sans doute, pour stocker toutes sortes de choses sur leur engin.

La gestion du trafic

Non, nous ne vous encouragerons pas à passer au rouge parce que c’est plus facile à vélo. Cela reste illégal… et dangereux !

Pour autant, la petite reine permet d’aborder les routes avec un supplément de fluidité, ne serait-ce que grâce aux pistes cyclables. Aux heures de pointe, particulièrement, le vélo est moins susceptible de s’embourber dans les méandres du trafic ; aussi parce que, comme nous l’évoquions plus tôt, il permet l’emprunt de raccourcis.

CONSTAT NUMÉRO 6

Quand les klaxons se livrent une bataille sonore acharnée, le vélo s’avère plus judicieux. Il permet d’éviter, par moments, les engorgements auxquels le scooter, lui, est naturellement confronté.

Livrer à vélo ou à scooter : notre bilan

Il ne s’agit pas spécialement de compter les points, mais de vous livrer une comparaison méthodique – nous espérons y être parvenus !

Sur certains points, le vélo se démarque haut-la-selle : il fait preuve d’une plus grande adaptabilité et coûte moins cher.

En revanche, le scooter regagne du terrain quand il s’agit des efforts physiques à fournir – moindres dans son cas – ou de ses capacités de stockage.

Nous vous invitons donc à placer tous ces arguments dans la balance avant d’arrêter votre choix. Dans tous les cas, nous vous souhaitons de réaliser un beau chiffre d’affaires… et nous vous rappelons de rouler avec prudence ! Le business, c’est intéressant… mais sans la santé, il n’apportera pas grand-chose 😊 !

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